Le petit bourg de Lailly-en-Val, encore rural, est composé d’une suite de hameaux autrefois entièrement viticoles : sur toute la commune, entre le Val et le sable argileux de Sologne, s’étalait aux XVIIIe et XVIIIe siècles un important vignoble (il y avait à la tête du pont de Beaugency, côté Lailly, un quai d’embarquement pour les vins du cru). Les habitants y étaient d’ailleurs depuis toujours surnommés les « lisots » (du nom traditionnellement donné à l’outil emblématique du vigneron orléanais, la serpe). Après les destructions du phylloxéra, quelques propriétaires ont essayé de remplacer les auvernats historiques par un cépage solognot, le romorantin, qui s’est révèlé malheureusement trop fragile. Une partie du vignoble est reconstituée avec des cépages américains de peu de qualité, puis, peu à peu toutes les vignes sont arrachées.