Saint-Ay

Nichée au cœur du Val de Loire et bordée par le fleuve royal, Saint-Ay vous invite à un voyage à travers les siècles. Fondée par Saint Agylus au VIe siècle, qui lui donna son nom, cette commune a vu son histoire se mêler à celle de grands personnages et de mouvements religieux. Au cours des âges, l’orthographe du nom de la ville a évolué de Sanctus Agylus à Saint-Ay (prononcé Saint-Y).

Ce petit hameau de pêcheurs au VIe siècle est devenu au XXIe siècle une petite ville animée et agréable, remplie du charme et de la douceur des villes de Loire, donnant toute sa plénitude à sa devise : « La force de la douceur et la douceur de la force ».

À NE PAS MANQUER

Les incontournables

L'église de Saint-Ay.
© Jean-Marie Richard

L’église de Saint-Ay

Un précieux témoignage

C’est au VIe siècle que la légende associe Saint Agylus à la fondation de Saint-Ay. Il y érigea une modeste chapelle dédiée à la Vierge Marie, sous le vocable de « Notre-Dame ». Après sa mort en 593, il fut inhumé près de l’autel, à l’extérieur de la chapelle. 

En 1230, sous l’impulsion des Nonnes Blanches de l’Abbaye de Voisins, la chapelle fut agrandie en conservant les fondations mérovingiennes et en accueillant le sarcophage de Saint Agylus. Ce faisant, elle devint l’église paroissiale de Saint-Ay.

Aujourd’hui, classée aux Monuments Historiques, elle constitue un témoignage exceptionnel de l’architecture religieuse locale et abrite de précieux vestiges.

L’abbaye des voisins

Un témoin des tourments de l'Histoir

Fondée à l’aube du XIIIe siècle, à la suite des croisades, l’abbaye accueillit les Nonnes Blanches. Mais le destin de ce lieu béni fut marqué par les tourments de l’Histoire. Les flammes de la guerre de Cent Ans, attisées par les envahisseurs anglais, dévorèrent une partie de ses bâtiments en 1358. La Réforme, la Fronde et les querelles du Jansénisme vinrent ensuite saper les fondations de cette communauté religieuse.

Peu à peu, la vie monastique s’éteignit : en 1749, la dernière abbesse quitta ses fonctions, et en 1777, il ne restait plus qu’une seule religieuse. Louis XVI, soucieux de rationaliser le patrimoine religieux, signa l’arrêt de mort de l’abbaye en 1774. Ce n’est qu’en 1780 que l’abbaye fut définitivement fermée et transformée en domaine privé, marquant la fin d’une ère. L’abbaye devient ainsi le Domaine de Voisins.

L'Abbaye des voisins à Saint-Ay.
© Ville de Saint-Ay
Le manoir des Moulins à Saint-Ay.
© Ville de Saint-Ay

Le manoir des Moulins

Une ancienne demeure de l'Évêché d'Orléans

Construit au XIIe siècle, ce manoir était la propriété de l’Évêché d’Orléans jusqu’en 1790. D’abord lieu de repos pour les évêques, il devient un lieu de séjour pour les Rois de France. La guerre de Cent Ans et plus tard les guerres de Religion et la Fronde endommagèrent considérablement le manoir. Reconstruit au XVIe siècle, il perdit une grande partie de son architecture d’origine. 

C’est en 1763 que le Manoir est cédé à un particulier pour la première fois, sans retirer le cens qui atteste de sa dépendance à l’Évêché d’Orléans.

La fontaine de Rabelais

Une source d'inspiration

La fontaine de Rabelais, classée monument historique en 1935, est indissociable de l’histoire littéraire. C’est en effet près de cette source, située en contrebas du château de la Grand’Cour, que François Rabelais aurait trouvé l’inspiration pour écrire une partie du  « Le Tiers livre » de Pantagruel.

Ce lieu, également fréquenté par Madame de Pompadour, témoigne de l’importance historique de Saint-Ay.

La fontaine de Rabelais à Saint-Ay.
© Ville de Saint-Ay
Les paysages des bords de Loire.
© Armandine Rue - Tourisme Loiret

La Loire

Un fleuve aux multiples visages

Saint-Ay, situé au bord de la Loire, possède une histoire riche marquée par le commerce fluvial. Les entrepôts creusés dans la falaise témoignent de l’époque où les bateaux, aidés par les vents d’ouest et le halage, naviguaient sur le fleuve. La rue de la Galère rappelle aussi cette époque animée, où les allées et venues des bateaux rythmaient la vie du village.

Aujourd’hui, le GR3, surnommé « la Loire sauvage à pied », longe le fleuve et permet de découvrir des paysages naturels préservés, au cœur de la réserve naturelle de Saint-Mesmin. Ce territoire protégé offre des panoramas exceptionnels sur la Loire et ses écosystèmes, avec une faune et une flore variées.