Histoires et légendes

À Mezières-lez-Cléry, venez découvrir la Butte des Élus, une curiosité qui laisse encore planer autour d’elle un parfum de mystère !

Ce très remarquable tumulus gaulois, érigé en l’an 300 avant notre ère, est également appelé la butte de Renaud-tombant.

Au XIXe siècle, une étrange découverte a été faite par le propriétaire du lieu : un tombeau où se trouvaient deux lames d’épées repliées sur elles-mêmes, des fragments d’armures, des bracelets et colliers en bronze et en or, une médaille ainsi que des monnaies gauloises.

La statue de la Vierge qui domine la butte aurait été érigée en remerciement de la protection du village durant la guerre de 1870.

On raconte que les jeunes femmes qui passent sept fois sous l’arche qui soutient cette statue, sans rire ni sourire, sont assurées de trouver un mari ou la fertilité !

Découvrez notre circuit de randonnée de Cléry à la Butte des Élus.

La légende rapporte que vers l’an 850, Simon Ier de Beaugency était atteint d’une maladie grave, qui le menait inexorablement vers la mort. Un matin, il sentit une odeur douce et agréable qui s’était répandue dans la ville et, à l’instant, il fut guéri !

Quelques temps plus tard, il apprit que, le jour même de sa guérison miraculeuse, le clergé d’Amiens avait trouvé les restes de Saint-Firmin et qu’à cette occasion, la même odeur s’était répandue sur Amiens. Simon fut convaincu que sa guérison était liée à la découverte des reliques du Saint.

Il fit don de sa seigneurie au clergé d’Amiens qui le laissa en gérance à ses descendants à la condition que le sire de Beaugency vienne rendre hommage à Amiens chaque année et verse une Maille d’or (pièce d’or) destinée à financer les étudiants de la ville. Si le dit-sire ne versait pas la Maille d’or, les étudiants d’Amiens étaient en droit de venir à Beaugency pour la réclamer en se faisant d’ailleurs loger et nourrir aux frais de la cité jusqu’à ce que cette fameuse Maille d’or fût versée !

C’est la raison pour laquelle, l’une des rues principales de Beaugency s’appelle aujourd’hui la rue de la Maille d’or.

« Le pont de Beaugency, la huitième merveille, est une œuvre du diable, une œuvre sans pareille… Il l’a fait d’une nuit et comme tout d’un coup sans qu’on ait des marteaux entendu même un coup.

Seulement, il avait réservé pour lui la plus belle âme qui passerait sur ce pont, jeune, vieux, homme ou femme. Les gens de Beaugency – l’on peut compter sur eux – se tirèrent fort bien d’un pas si dangereux. Ils prirent un matou de force appréciable et sur le pont neuf le lancèrent !

Le Diable qui logeait dans la tour, au beau milieu du quai, surpris de voir un chat venir sur le remblai, le suivit aussitôt, mais l’animal agile, comme il l’apercevait bondir sur une pile, en trois sauts eut tôt fait de traverser le pont. Continuant sa course, enfin, d’un dernier bond, il atteignit un lieu tout rempli de verdure.

Le démon, tout marri de sa mésaventure, d’un coup de son épaule essaya d’ébranler le pont trop bien construit qui ne put s’écrouler, mais une arche de biais fut tout ce que le diable laissa de ses efforts en ce jour mémorable. Quant aux habitants, fort rusés par ici, gardèrent le nom de Chats de Beaugency. »

Plus sérieusement, on pense que le mot « chat » est une contraction du mot châtaigne. Il est vrai que les foires aux châtaignes sont très nombreuses dans la région. Les « chats de Beaugency » seraient en réalité les châtaignes de Beaugency.

Pendant la guerre de Cent Ans, les intempéries endommagèrent les récoltes et une bande de pillards dévastèrent les campagnes.

La ville d’Orléans se trouva menacée par la famine et demanda son aide à Meung-sur-Loire qui était à quelques lieues de là, mais le chemin n’était point sûr… On décida quand même de tenter le coup, puisque Meung-sur-Loire était la cité des moulins et possédait aussi des ânes ! Aussi, on chargea ces bêtes de sacs de farine, et le convoi parti de nuit vers Orléans.

Au petit matin, du haut des remparts, les Orléanais, les apercevant, s’écrièrent : “Voilà les ânes de Meung !”.

Un surnom qui faillit bien rester aux Magdunois, s’ils n’avaient pas répondu avec malice à ceux qui voulaient les nommer ainsi : “À Meung, des ânes, il en passe, mais il n’en reste pas !”.

Le dolmen de la Pierre Tournante à Tavers est entouré d’un petit bois. La légende raconte qu’une fois par siècle, le soir de Noël, pendant que sonnent les douze coups de minuit, le dolmen se met à tourner et la terre s’entrouvre… Un fabuleux trésor apparaît, il suffit donc d’être sur le bord, muni d’une poêle à long manche pour s’en emparer !

On raconte qu’un paysan, qui labourait sa terre, découvrit, dans un buisson, une statue en chêne polychrome de la Sainte-Vierge, d’environ un mètre de hauteur. Parée d’une couronne, elle tenait son enfant divin sur ses genoux.

Le paysan voulut rapporter sa belle découverte au curé de Mézières-lez-Cléry mais les bœufs de son attelage partirent dans la direction opposée et firent halte soudainement dans une clairière, non loin de la Loire…

On décida donc d’élever une petite chapelle à l’emplacement même où les bovins s’étaient arrêtés ! Elle devient une étape incontournable, dédiée à la Vierge Marie, sur le chemin des pèlerins de Compostelle.

Miracles et pèlerins se multiplient et l’édifice primitif se montre vite trop petit. Pour accueillir les pèlerins, Philippe le Bel fait alors construire une collégiale, qui fut reconstruite au XVe siècle. Depuis 1984, elle porte le titre de Basilique.